Né à Matadi dans le Bas Congo en R. D. C. (République Démocratique du Congo), Dino Vangu apprend très tôt la guitare auprès de son père. Après son diplôme pédagogique, il fonde un groupe qui se produit à Matadi, Boma, Tshele et Moanda. Repéré au début des années 1970 par Guvano et Sam Mangwana au sein de l’orchestre des « Maquisards », il devient le guitariste solo de ce dernier. Entre 1971 et 1976, il joue avec « Bella-Bella », « Bella Mambo », « Afrizam » et « Makina Loka ».
En 1978, il rejoint l’« Afrisa International » de Tabu Ley Rochereau, y introduisant de nouvelles sonorités. La même année, il reçoit des mains du président de la République la « Médaille de bronze des arts, des sciences et des lettres ». En 1977, Dino Vangu représente, en tant que guitariste de l’Orchestre National, son pays au FESTAC à Lagos au Nigeria. En 1978, il est sacré par ses pairs « Meilleur guitariste solo du pays ». Grâce à ses compositions, « Kiyedi » et « Ibrahim », l’« Afrisa International » obtient la « Palme d’or du meilleur orchestre » (1978, 1981, 1982, 1983, 1984), un Disque d’or (1982) et un Maracas d’or (1984).
Parallèlement, Simaro Lutumba Massiya dit « le poète » fait appel à lui pour le disque « Faute ya commerçant » (1982), avec Sam Mangwana aux voix. Il est ensuite invité dans l’album Lisanga ya Bangaga de François Luambo Makiadi dit « Franco » et de Tabu Ley « Rochereau ». De 1982 à 1986, il contribue à l’éclosion de Mbilia Bel avant de recevoir, pour ses qualités d’auteur compositeur, le « Brevet du mérite artistique » (1986) de la SONECA (Société Nationale des Editeurs, Compositeurs et Auteurs). En 1987, Dino Vangu crée le groupe « Africa Nova », chaperonné par le « Grand Maître » Franco.
En 1989, il fonde en France, « Amicale Lipopo », un groupe de rumba classique. A la même époque, il compose pour divers vocalistes : Faya Tess, Tshala Muana, Sam Mangwana (Sings Dino Vangu), Pembey Sheiro et Malage. En 1999, Ya Dino sort chez Next Music son propre album, « Parcours d’un génie », suivi en 2000 de « Kin Nostalgie », deux albums de rumba des origines… Fin 2005, Ya Dino réalise « Poto Makambo » (Mélodie / Rue Sthendal), avec divers artistes congolais dont Malage de Lugendo (voix) et les musiciens de Bana Kin (les jeunes de Kinshasa en lingala). Il y dédie un titre à sa compagne, la chanteuse Lo-Benel, qui intégrera comme chanteuse sa nouvelle formation fondée à Paris, « Amicale Lipopo ».
Sa virtuosité et ses nombreuses compositions pour les vedettes de son pays lui valent le sobriquet de « Ya Dino », une marque de respect et de reconnaissance pour son apport à la rumba congolaise…